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Le Musée de l'Holographie avait son site depuis 1998 www.museeholographie.com  .Voici  maintenant le blog, pour des compléments historiques, techniques et les actualités.

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 19:25
Un monde en couleurs, de Gabriel Lippmann à la nano photonique

  

L’exposition « Un monde en couleurs» propose, à partir du procédé précurseur de Gabriel Lippmann, de répondre à toutes ces questions et de partir à la découverte de la couleur et d’une démarche scientifique étonnamment contemporaine.

 

 

Jusqu’au 2 mai 2010


Exposition présentée à l’initiative de C’ nano Ile de France, au Palais de la découverte

·             un voyage dans le temps au gré des couleurs,

·             une mise en perspective transversale des découvertes de Gabriel Lippmann qui, plus de 100 ans après son prix Nobel de physique, retrouvent un formidable écho dans les nanotechnologies contemporaines,

·             un parcours passionnant pour redécouvrir la couleur, comprendre ses composants, expérimenter les phénomènes physiques engendrés par la lumière, et partager l’émerveillement de ceux qui ont découvert les premières photographies couleur.

Parce qu’elle est omniprésente dans un univers contemporain conditionné par l’image, parce qu’elle peut illuminer, éblouir, insuffler chaleur ou froideur, la couleur impacte directement et fortement notre environnement.

Les propriétés de la couleur sont en effet infinies, du camouflage des animaux aux talents des créateurs de mode en passant par les artistes peintres ou les photographes, chacun peut et sait jouer des couleurs.

Mais d’où viennent les couleurs, ou tout du moins la perception que nous en avons lorsque nous apprécions une belle photographie ou un paysage ?
Ces couleurs sont-elles toujours les mêmes ? Existe-il différents types de couleurs ? Comment sont créées les couleurs et comment ? La couleur relève-t-elle de la chimie ou de la physique ?

 

Gabriel Lippmann a réussi en 1891 l’exploit de reproduire par la photographie les tonalités et les teintes des couleurs grâce à un procédé révolutionnaire basé sur le phénomène d’interférence, dont les résonances se retrouvent aujourd’hui dans les technologies les plus modernes.
Fabriquées à partir de nanotechnologies au temps où ce mot n’existait pas, ces photographies ont conservé une vivacité et un éclat étonnants. Elles reflètent la vie et la culture de leur époque et relèvent d’une démarche scientifique élégante et complexe. Quelle est cette démarche, quelles en sont les applications aujourd’hui ?

 

 

LES COULEURS, C’EST DANS LA TÊTE !

 

Dans sa publication de 94, LIPPMANN expliquait que la prise de vue avec un miroir enregistre le spectre de la lumière (densité spectrale d’énergie) et qu’en éclairant la photo avec une lumière blanche on restituait parfaitement les couleurs (on obtenait une transformée de Fourier inversée).

Dans la photo Lippmann, les ondes stationnaires sont dues à la réflexion de la lumière sur le miroir.

LIPPMANN forme l’image avec un objectif photo et utilise  le miroir pour créer une onde stationnaire.

L’hologramme enregistre l’image sans objectif, mais avec un laser.

Dans les deux cas, c’est l’empreinte des ondes stationnaires qui est enregistrée dans la plaque photo, dans les deux cas l’émulsion à très haute résolution est nécessaire.

 

Placez un miroir au dos d’un appareil photo, dans le plan de l’image, pour former une onde stationnaire. Des vibrations se forment devant chaque point de l’image, en enregistrant dans une émulsion photo cette onde stationnaire ; sa distribution d’énergie s’inscrit dans l’épaisseur de la plaque.

Enlevez le miroir et développez la plaque.

Des grains d’argent se forment là où l’onde stationnaire avait ses maxima d’énergie et restent dans l’épaisseur de la gélatine de quelques millièmes de mm d’épaisseur. Il suffit d’illuminer par de la lumière blanche cette photo noir et blanc pour qu’en jaillissent les couleurs. Gabriel LIPPMANN réussit cet exploit en 1891 et en donna une élégante explication scientifique en 1894.

Mais la photo LIPPMANN ne peut pas reconstituer le relief, contrairement à l’hologramme.

 

Le portrait holographique de l’académicien russe Yuri DENISYUK, inventeur de l’hologramme visible en lumière blanche par réflexion, d’après les travaux de LIPPMANN est présenté dans cette exposition.

leith___benton___denisyulc.jpg

De gauche à droite, Emmeth Leith, auteur du premier hologramme visible au laser par transmission en 1965,Steve Benton, inventeur de l'hologramme arc-en-ciel visible par transmission en lumière blanche en 1968 et Yuri Denisyuk, inventeur de l'hologramme en lumière blanche par réflexion, photographiés par Anne-Marie Christakis au Congrès de Lake Forest en 1985.

En sortant de l’exposition, n’oubliez pas de visiter la nouvelle salle consacrée à la lumière. Suivez le marquage lumineux au sol et vous verrez de beaux hologrammes provenant de la collection du musée dont le fameux Baiser et Dizzie Gillespie.

 

 dizzy1.jpg

 

 Dizzie Gillespie animé, soufflant dans sa trompette

 

Contact presse :
Palais de la découverte
Christelle Linck 01 40 74 81 04 / courriel :
christelle.linck(at)palais-decouverte.fr

 

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