Dali écrit dans « Dix recettes d’immortalité »
Quand j’ai su qu’un atome d’émulsion holographique contenait en entier l’image en trois dimensions, incontinent, je m’exclamais : je veux le manger ! Cela m’a étonné plus que d’habitude tout le monde et surtout mon ami le professeur Dennis Gabor, prix Nobel de physique 1971. Ainsi faisant, je pouvais réaliser, tout au moins en effigie, l’un de mes plus chers désirs : manger l’être adoré Gala, ingérer dans moi, dans mon organisme des atomes contenant des Gala holographiques souriantes, nageant au cap de Creus.
Gala, Belka (Belka c’est le nom en russe d’écureuil), l’écureuil super pétillant, spécialiste en hibernation. Donc, voici la recette d’Immortalité holographique : avec un verre d’eau de Solarès, avaler de l’information holographique capable de faire apparaître des images contenant le maximum d’instantanéité heureuse de résurrection. A la « Persistance de la Mémoire » (c’est le titre que déjà en 1930 j’avais donné à mes fameuses montres molles) viendra s’ajouter la programmation volontaire du désir : l’image d’un écureuil sybarithique se réveillant, pourra rendre l’homme immortel.
Voies
Paris 1973
Dali a expérimenté plusieurs techniques pour représenter la troisième dimension, de la perspective qui n’est qu’une illusion de relief aux grands tableaux stéréoscopiques et à l’holographie qui seule permet de restituer l’effet 3D, l’image holographique étant le double parfait de l’objet, grâce aux propriétés de cohérence du laser.
Actuellement, et jusqu’au 15 janvier, vous pouvez voir des hologrammes et d'autres jeux d'optique à l’Espace DALI, www.daliparis.com
Dennis Gabor, inventeur du principe de l'holographie,
Prix Nobel de Physique 1971